Je m’appelle Romane. Une bonne partie de mon temps je suis chercheuse en informatique. J’habite aux Etats-Unis depuis début 2018. Quand je ne suis pas devant plusieurs écrans d’ordinateur, à faire tourner des algorithmes d’apprentissage (machine learning), j’aime cuisiner de vraies choses ! Je pâtisse depuis de nombreuses années, et j’ai développé un certain intérêt pour la fermentation. Cuisiner et jouer avec de la matière vivante est plein de surprises et ouvre un champ des possibles infini. Cela fait un bon moment que j’entretiens mon levain pour faire mon pain toutes les semaines. J’aime aussi cuisiner des croissants et des brioches évidemment.

Récemment, j’ai commencé à m’intéresser à la fabrication de fromage. J’ai découvert alors un monde fascinant (je ne vois plus les fromages de la même façon !). Cela m’a fait réaliser la quantité de travail et de savoir-faire qu’il peut y avoir derrière un fromage. J’ai aussi découvert le monde des cultures de bactéries, et tout le pouvoir agro-industriel qu’il peut y avoir derrière. C’est aussi pour cela que je me suis intéressée aux cultures d’amorçage endogenes (en utilisant soit du lait cru ou du kefir) et que j’ai décidé de m’affranchir des cultures industrielles (tout comme je l’avais déjà fait pour le pain).

Je trouve fascinant de voir qu’avec un seul produit de base et quelques paramètres (température, humidité, temps), les résultats peuvent être si différents. Mes premiers camemberts ont tous fini par donner d’autrs types de fromage (type reblochon ou Saint-Nectaire !). Vivant dans un pays où l’on ne peut pas trouver de fromage au lait cru de moins de 60 jours, je trouve cela plutot amusant d’avoir pour but ultime la fabrication d’un camembert au lait cru décent. Les expériences diront si c’est possible…